Exonération taxe foncière 2025 : qui peut en bénéficier et comment ?

Les chiffres ne mentent pas : chaque année, des milliers de retraités échappent légalement à la taxe foncière, alors même que le cadre fiscal se resserre. Loin d’être un privilège réservé à quelques-uns, cette réalité s’appuie sur des dispositifs précis, ajustés en 2025 au gré de nouvelles règles et de plafonds redessinés. Certaines catégories de pensions continuent de bénéficier d’allégements, à condition de répondre à des critères stricts et de respecter scrupuleusement les démarches administratives. Les seuils de revenus et les exceptions fixés par la loi déterminent, au cas par cas, qui décroche ce coup de pouce fiscal.

Pourquoi certains retraités peuvent être exonérés de taxe foncière en 2025

La taxe foncière pèse lourd dans le budget de nombreux retraités. Pour 2025, plusieurs dispositifs donnent accès à une exonération totale ou à un dégrèvement, en tenant compte de l’âge, des ressources et du statut social.

À partir de 75 ans, les propriétaires ont droit à une exonération totale de la taxe foncière sur leur résidence principale, et ce, sans condition de revenus. Il suffit d’occuper son logement au 1er janvier de l’année d’imposition pour en bénéficier. Les personnes qui perçoivent l’ASPA (allocation de solidarité aux personnes âgées) ou l’ASI (allocation supplémentaire d’invalidité) sont également dispensées de taxe foncière, sans prise en compte de leurs ressources.

Pour les retraités de 65 à 74 ans, le dispositif s’avère plus nuancé. Un abattement forfaitaire de 100 € est appliqué si le revenu fiscal de référence reste en dessous de 12 704 € pour une personne seule, ou de 19 490 € pour un couple. Quant aux bénéficiaires de l’AAH (allocation aux adultes handicapés), ils peuvent également obtenir une exonération, sous réserve que leur revenu fiscal ne dépasse pas les mêmes plafonds.

En dehors de ces cas, le plafonnement de la taxe foncière entre en jeu : dès lors que la taxe représente plus de 50 % des revenus du foyer, le montant à payer peut être limité, à condition que le revenu fiscal de référence ne dépasse pas 29 815 € pour une part en 2025. Ce mécanisme vise les propriétaires pour qui la fiscalité devient disproportionnée par rapport à leurs moyens, offrant ainsi un soulagement bienvenu aux budgets les plus contraints.

Qui est concerné ? Les critères d’éligibilité à connaître absolument

La taxe foncière s’adresse avant tout aux propriétaires de biens immobiliers (maison, appartement, terrain à bâtir). L’exonération, quant à elle, ne vise que certains profils très spécifiques. Pour 2025, les règles excluent toute possibilité d’étendre le dispositif à une résidence secondaire ou à un bien en location : c’est la résidence principale qui ouvre droit à l’allègement.

Voici les trois grandes catégories de contribuables concernées par l’exonération :

  • Les bénéficiaires de l’ASPA (allocation de solidarité aux personnes âgées) et de l’ASI (allocation supplémentaire d’invalidité) : exonération totale, sans prise en compte des ressources.
  • Les bénéficiaires de l’AAH (allocation aux adultes handicapés) : exonération possible si le revenu fiscal de référence ne dépasse pas 12 704 € pour une personne seule ou 19 490 € pour un couple.
  • Les retraités de 75 ans ou plus : exonération automatique sur la résidence principale, sans exigence de plafond de ressources.

Pour les retraités de 65 à 74 ans, un abattement de 100 € s’applique si le revenu fiscal de référence ne dépasse pas les seuils fixés : 12 704 € pour une part, 19 490 € pour deux. Le mécanisme de plafonnement peut par ailleurs limiter la charge fiscale lorsque la taxe excède la moitié du revenu du foyer, sous réserve que le revenu fiscal reste en deçà de 29 815 € pour une part.

À noter : la taxe foncière demeure exigible sur les logements vacants, bien que des exonérations existent dans certains cas de vacance involontaire ou de mise en vente. Les personnes hébergées en établissement pour personnes âgées peuvent conserver une exonération sur leur ancien domicile resté inoccupé, à condition de respecter les plafonds de ressources.

Plafonds de revenus et situations particulières : ce qui change pour les retraités

En 2025, les plafonds de revenus définissent la possibilité de bénéficier d’une exonération totale de taxe foncière. Pour une personne seule, ce seuil s’établit à 12 704 €. Pour un couple, il atteint 19 490 €. Ces montants, fixés par l’article 1417-I du Code général des impôts, servent de référence pour toute demande d’exonération totale, à l’exception des bénéficiaires de l’ASPA ou de l’ASI qui restent exonérés automatiquement.

Les retraités âgés de 65 à 74 ans n’obtiennent pas l’exonération, mais profitent d’un dégrèvement de 100 € si leur revenu fiscal ne dépasse pas ces plafonds. L’administration fiscale applique ce dégrèvement de manière automatique, dès lors que les critères sont remplis.

Il existe également un plafonnement : si la taxe foncière dépasse 50 % du revenu du foyer, un allègement s’applique, à condition de ne pas franchir le seuil de 29 815 € de revenu fiscal de référence pour une part (avec une majoration pour chaque demi-part supplémentaire). Ce mécanisme vise à protéger les ménages modestes d’une pression fiscale excessive.

Certaines situations, telles que l’entrée en maison de retraite ou la vacance involontaire du logement, modifient encore les contours de l’exonération ou du dégrèvement. Tout dépend alors du type d’occupation du bien et du respect des plafonds de ressources exigés.

Homme âgé lisant une lettre de taxe foncière à la maison

Décrassage pratique : comment demander l’exonération de la taxe foncière en 2025

Pour les propriétaires concernés, la procédure est bien balisée. L’exonération totale ou le dégrèvement automatique pour les retraités, bénéficiaires de l’ASPA ou de l’ASI, sont appliqués d’office par l’administration fiscale, qui s’appuie sur les informations figurant sur l’avis d’imposition. Aucun formulaire ni déplacement n’est nécessaire : le respect des plafonds suffit.

Dans d’autres cas, il faut effectuer une demande d’exonération temporaire, notamment après des travaux de rénovation énergétique ou la réalisation d’une construction neuve. Pour les logements neufs, reconstructions ou extensions, l’exonération s’étend sur deux ans. La déclaration doit impérativement être adressée au centre des impôts dans les 90 jours qui suivent la fin des travaux, à l’aide du formulaire H1 ou H2 selon la nature du bien.

Exonération après rénovation énergétique

Les principales caractéristiques de ce dispositif sont les suivantes :

  • La durée de l’exonération varie de 3 à 5 ans, selon l’ancienneté du logement.
  • Le montant minimal de travaux exigé s’élève à 10 000 € sur un an ou 15 000 € sur trois ans.
  • Il faut impérativement faire appel à un artisan RGE pour les travaux.
  • La décision d’accorder cette exonération dépend de la collectivité territoriale : toutes ne la proposent pas.

Cette exonération temporaire peut se cumuler avec d’autres dispositifs comme MaPrimeRénov’, la prime CEE, l’éco-prêt à taux zéro ou encore la TVA réduite. À noter : la TEOM (taxe d’enlèvement des ordures ménagères) continue d’être exigible, même si l’on bénéficie d’une exonération de taxe foncière.

Anticiper, vérifier chaque critère, saisir les bonnes démarches : tout se joue dans la précision. Pour les retraités concernés, décrocher l’exonération en 2025, c’est avant tout refuser de subir une fiscalité aveugle. Et si, pour une fois, la loi servait vraiment ceux qu’elle prétend protéger ?

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